Comment va le marché du transport routier en France, depuis le déconfinement ? Mieux. Si la reprise est clairement enclenchée, le TRM hexagonal va garder des séquelles du Covid. Comme toutes les entreprises, celles du transport routier en France vont également devoir se réinventer. Vers quelle pistes ? L’équipe de Bary, la solution e-commerce dédiée aux transporteurs, essaie d’y voir plus clair….
Des chiffres qui actent une réelle reprise
Afin de mieux comprendre l’impact de la crise du coronavirus sur le marché du transport routier français, tournons-nous vers des chiffres. Ceux du baromètre du transport de Timocom, par exemple, nous apprennent, par exemple, que les offres de fret de la France vers tous les pays d’Europe affichent une hausse depuis mi-mai 2020.
Autre chiffre assez encourageant : de début mai à mi-juin, le volume de fret hebdomadaire dans le système de Timocom a augmenté d’environ 50 % par rapport à début avril.
Autre source, selon Transportissimo et la dernière enquête menée en juin par la FNTR (Fédération Nationale des Transports Routiers) : si 59% des véhicules ont été temporairement mis à l’arrêt en mars, ils ne sont plus aujourd’hui que 7% et seuls 4% des conducteurs de poids lourds sont encore au chômage partiel.
Côté chiffres d’affaires, en mars et avril, les sociétés de transport ont enregistré une baisse de leur CA de 48% ou 44% par rapport à la même période de l’exercice précédent, contre 27% en mai.
Des français qui plébiscitent le transport routier en France
Toujours selon la FNTR, les français plébiscitent le transport routier. Et les chiffres parlent encore une fois d’eux-mêmes :
Selon un sondage, les français sont derrière cette profession qui subit encore fortement les conséquences de la crise :
- 97% des français reconnaissent le rôle du transport routier de marchandises pendant le confinement.
- Plus de 8 Français sur 10 (82%) assurent que l’image qu’ils ont du secteur s’est globalement améliorée ces derniers mois.
- 80% des Français estiment que ce secteur doit être soutenu/accompagné par le gouvernement et les pouvoirs publics.
L’après-COVID : quelles solutions et perspectives pour le transport routier en France ?
Il y a des mois de cela, l’état annonçait une aide exceptionnelle de 50 millions d’euros pour l’ensemble des transporteurs routiers de marchandises et de voyageurs, soit environ 40 000 entreprises.
Le but : faire bénéficier le plus d’entreprises d’un remboursement accéléré de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) acquittée sur leurs consommations de gazole.
Faire le pari du “made in France” ?
Certains ont déjà fait ce pari. Comme les époux Colley des transports Cordier qui expliquaient, dans cet article de Transport Info, leur choix de miser sur le transport made in France : « lorsque nous avons repris l’entreprise familiale en 2007, le low-cost s’est développé, mais nous y avons résisté en proposant du transport de qualité avec des conducteurs dévoués. Nous sommes prêts pour la suite. »
D’autres initiatives régionales vont dans cette direction. En Franche Comté, par exemple, les pouvoirs publics ont publié un guide du consommer local aussi en matière de transports.